Comme à chaque vacances, Arthur était déposé chez son grand-père Albert, un horloger un peu étrange. Albert vivait dans une grande maison pleine de montres, de rouages et de vieux livres. Arthur aimait cet endroit, surtout l’atelier mystérieux où il passait des heures à explorer.

Arthur adorait explorer tous les recoins de la maison. Son endroit préféré ? La vieille bibliothèque ! Elle débordait de livres historiques que son grand-père avait collectionnés au fil des années. Arthur aimait plonger dans ces récits de grandes batailles, de royaumes lointains et d’inventions incroyables.

Parfois, Albert venait le rejoindre et lui racontait des anecdotes fascinantes sur chaque époque. Pour Arthur, ces moments partagés étaient magiques, et il se perdait dans les pages anciennes avec une imagination sans fin.

Un jour, en explorant la vieille bibliothèque, Arthur tomba sur une petite boîte cachée derrière un gros livre poussiéreux. Curieux, il l’ouvrit et découvrit une montre à gousset ancienne, si belle qu’elle semblait briller d’un éclat mystérieux. Intrigué, Arthur courut voir son grand-père.

« Grand-père, regarde ce que j’ai trouvé dans la bibliothèque ! » Albert regarda la montre avec un sourire mystérieux. « Ah, petit curieux ! Tu as découvert un ancien secret de famille ! Cette montre… elle est spéciale. »

Albert se leva lentement et guida Arthur vers un coin reculé de l’atelier. Là, sous une bâche poussiéreuse, se trouvait une étrange machine.

« Voici la machine à remonter le temps, construite par mon père », dit Albert. « J’ai passé ma vie à essayer de miniaturiser cette machine dans la montre que tu as trouvée. »

Arthur était émerveillé. « Et elle fonctionne ? » demanda-t-il.

« Pas encore complètement… » répondit Albert. « Mais je pense qu’à deux, nous pourrions la terminer. »

Arthur se sentait excité à l’idée de travailler avec son grand-père pour accomplir ce projet incroyable.

Après des jours et des nuits de travail, la montre était enfin prête. Albert prit la main d’Arthur et lui murmura, tout sourire : « Ah, voilà je crois que cette fois nous avons réussi mon garçon ! ».

Albert prit la montre et la fixa dans un compartiment spécial de la machine. « Es-tu prêt pour ton premier voyage dans le temps ? » demanda-t-il à Arthur. Arthur hocha la tête, l’excitation et la curiosité brillant dans ses yeux.

Albert enclencha la montre, et tout autour d’Arthur, le monde se mit à tourbillonner.

Partout, des horloges de toutes tailles flottaient et tournaient, leurs aiguilles bougeant dans toutes les directions, comme si le temps lui-même s’étirait et se repliait.

Arthur sentait son cœur battre à toute vitesse, suspendu dans ce tourbillon étincelant jusqu’à ce que, lentement, le vortex s’ouvre sur un nouveau monde.

En quelques instants, tout changea autour d’eux. Arthur et son grand-père se retrouvèrent sur la place animée d’une ville médiévale. Les gens portaient des vêtements d’une autre époque, et les bâtiments semblaient tout droit sortis du passé.

« Nous y sommes, Arthur. Nous avons voyagé dans le passé », dit Albert avec un sourire. Arthur était fasciné par tout ce qu’il voyait. « C’est incroyable, grand-père ! Tu as vraiment réussi ! »

Soudain, un chevalier apparut au cœur de la place du village. Monté sur un grand cheval, il avançait lentement, vêtu d’une armure étincelante. Le chevalier se dirigeait vers le château où allait se dérouler, selon les murmures alentour, le plus grand tournoi de la région.

Albert chuchota à l’oreille d’Arthur : « C’est un jour spécial ici, Arthur. Ces chevaliers vont s’affronter pour l’honneur et la gloire ! »

Arthur sentit son cœur battre d’excitation. La scène était comme sortie d’un livre d’histoire, mais cette fois, il n’était plus lecteur : il était au cœur de l’aventure.

Le tournoi commença par un roulement de tambours. Les deux chevaliers se lancèrent l’un vers l’autre à toute vitesse.

Leurs lances se heurtèrent dans un bruit retentissant, et la foule acclama en agitant des drapeaux colorés. Arthur était captivé par le spectacle : les chevaux qui galopaient, les armures étincelantes, et les chevaliers qui semblaient invincibles.

Arthur, émerveillé, ne manqua pas une seconde du tournoi. Pour lui, c’était comme un rêve devenu réalité : il assistait à un véritable tournoi de chevaliers, une scène d’une autre époque qu’il n’aurait jamais imaginé voir un jour.

Alors que le spectacle touchait à sa fin, Albert et Arthur gravirent une petite colline pour admirer la vue. Devant eux, le château se découpait en ombre imposante sous le ciel teinté d’or et de rose. Le soleil commençait à se coucher, enveloppant la vallée d’une lumière douce et apaisante.

Albert posa une main affectueuse sur l’épaule d’Arthur et murmura d’une voix grave : « Arthur, il y a une règle que nous devons toujours respecter quand nous voyageons dans le temps. Nous devons rentrer avant le lever du jour. »

Arthur se tourna vers son grand-père, intrigué. Albert continua : « Si nous restons trop longtemps, le temps pourrait se refermer sur nous, et nous risquerions de nous perdre à jamais dans le passé. »

Arthur acquiesça, comprenant le sérieux de cette règle. Alors qu’il regardait le soleil disparaître derrière les tours du château, il serra la main de son grand-père, prêt à revenir au présent, mais avec la promesse de souvenirs inoubliables gravés dans sa mémoire.

Une fois de retour dans l’atelier, Albert se tourna vers Arthur, il sortit la montre à gousset, scintillante sous la lumière tamisée. « Mon petit Arthur, je te confie cette montre.

Elle est maintenant entre tes mains. Utilise-la pour découvrir l’histoire de tes propres yeux. Mais souviens-toi, il est crucial de respecter les règles strictes du voyage dans le temps. »

Arthur, émerveillé et un peu nerveux, prit délicatement la montre. « Je ferai attention, grand-père, je le promets ! » dit-il avec détermination.

Albert acquiesça, fier de son petit-fils. « Le temps est un précieux cadeau, Arthur. Chaque époque a ses leçons, et j’espère que tu sauras les apprécier. N’oublie jamais de rentrer avant le lever du jour. »

Arthur hocha la tête, son cœur empli d’excitation et de fierté face à cette responsabilité. Avec cette montre, une nouvelle aventure l’attendait, prête à dévoiler les mystères du passé.

Le lendemain matin, les parents d’Arthur arrivèrent, signant la fin des vacances. Arthur ne pouvait s’empêcher de penser à leur incroyable aventure de la veille.

« Au revoir, grand-père ! » cria Arthur en agitant la main.

Albert lui sourit, ses yeux pétillants. « Souviens-toi, Arthur, le temps est un trésor. Profite de chaque instant ! »

Arthur hocha la tête, un grand sourire aux lèvres. En s’éloignant avec ses parents, il se retourna une dernière fois pour faire un signe à son grand-père, sachant qu’un jour, son grand-père lui dévoilerait d’autres secrets sur ses voyages dans le temps.